Introduction
La lutte contre les accidents domestiques est un thème d’autant plus important qu’il concerne le jeune enfant et sa sécurité à l’intérieur même de sa maison.
En effet, il n’y a qu’un petit pas pour passer du rire aux larmes :
- Chutes,
- brûlures,
- amputation,
- électrocution,
- empoisonnement,
- plaies ouvertes, ce ne sont pas les exemples qui manquent.
Les conséquences sont catastrophiques pour les parents, mais ce sont les enfants qui restent souvent marqués à vie, avec parfois d’importantes séquelles physiques ou psychologiques.
Du fait de leur développement psychomoteur, les enfants découvrent un monde qui recèle autant de tentations que de dangers.
Dans un premier temps, nous allons donc définir le cadre des accidents domestiques et expliquer pourquoi l’enfant en est si souvent victime. Nous verrons que les accidents domestiques sont la première cause de mortalité pour les enfants d’un à six ans. Il s’agit donc d’un problème majeur de santé publique.
Dans un deuxième temps, nous aborderons la lutte et la prévention des accidents domestiques et les différents moyens mis en oeuvre. Car s’il est difficile de canaliser les enfants, il est tout à fait possible de responsabiliser les parents. C’est pourquoi l’Etat et les acteurs institutionnels développent autant d’efforts pour apprendre et rappeler les consignes élémentaires de sécurité.
La question qui mérite toute notre attention est la suivante : «La vie d’un enfant vaut-elle la peine de changer ses habitudes ?»
Nous allons voir que des solutions existent. Elles sont souvent peu coûteuses et simples à mettre en application. Dans ces conditions, ce sont les parents et tous les adultes qui accueillent des enfants, qui sont en première ligne. Ils doivent écouter les recommandations des professionnels, et réagir. Il en va de la protection de nos chères enfants.
1. Définition
Il est nécessaire de différencier les accidents de la vie courante des accidents domestiques.
- Les accidents de la vie courante : sont des événements survenant au domicile, dans l’espace public, à l’école …
- Les accidents domestiques : font partis des accidents de la vie courante mais concernent uniquement les accidents survenant à la maison comprenant ses alentours proches (les escaliers extérieurs et le jardin …).
Comme accidents domestiques, on peut citer les chutes, les noyades, les électrocutions, les incendies, les intoxications, les étouffements ou encore les asphyxies aux conséquences parfois irréversibles comme par exemple la perte de mobilité, des séquelles à vie, le cas échéant le décès.
Chaque jour, 2.000 enfants de moins de six ans sont victimes d’accidents domestiques.
Le lieu principal d’accident pour les moins de six ans reste au sein du domicile.
Concernant les nourrissons de moins d’un an, les accidents interviennent principalement dans la cuisine, dans la salle de bain et dans la chambre.
Concernant les enfants d’un à quatre ans, les lieux principaux d’accidents domestiques sont dans la salle de bain et la salle de séjour.
2. Public ciblé : l’enfant
Selon la définition, un enfant dans l’Union Européenne est un être humain de moins de dix huit ans. Plus de la moitié des accidents domestiques concernent les enfants, et elle reste la principale cause de décès. Cependant, en ce qui concerne les accidents domestiques, la tranche d’âge de zéro à sept ans reste la plus concernée. Sept ans est l’âge de raison (c’est-à-dire la faculté de connaître, de juger, faire la différenciation du bien et du mal).
Pour les enfants de moins de 10 ans, 75 % des accidents se produisent à la maison.
Les accidents domestiques chez l’enfant sont un phénomène qui s’explique notamment par le développement psychomoteur de l’enfant. En effet l’enfant grandit, découvre le monde qui l’entoure et acquiert de l’autonomie. Des objets jusqu’alors inaccessibles attirent sa curiosité et deviennent accessibles. Les enfants en bas âge n’ont pas la notion du danger.
Par exemple :
- dès la naissance, le nourrisson peut se brûler avec un biberon trop chaud, un bain trop chaud, et parfois l’étouffement dans le lit.
- à trois mois, le nourrisson peut chuter de la table à langer ou de la chaise haute.
- à partir de huit/neuf mois, le nourrisson découvre le quatre pattes et commence à se mettre debout avec un soutien. C’est le risque de se cogner, d’écrasement des doigts dans la porte, ou d’ingurgiter de petits objets, de s’électrocuter.
- à partir de un an, l’enfant coordonne et dissocie ses mains et acquiert la pince supérieure. Cela peut lui permettre de saisir de petits objets et de les ingurgiter, ce qui entraîne des risques d’étouffement, par exemple : cacahuètes, billes, pièces de monnaie.
- à dix huit mois, l’enfant sait monter les escaliers et grimper ce qui peut engendrer des intoxications (produits dangereux qu’ils pourront attraper) ou encore de brûlures (toucher la porte du four, attraper la queue d’une casserole…).
- à deux ans, un enfant sait monter et descendre les escaliers ce qui peut entraîner des risques de chutes avec des conséquences plus ou moins importantes .
- à trois ans, l’enfant sait découper donc… attention aux coupures.
L’enfant reste un être humain sans défense qui n’a pas la notion du danger et qui repousse sans cesse les limites. L’inconscience fait partie de leur quotidien. C’est pour cela qu’il faut rester vigilant et connaître les différentes solutions de prévention pour éviter l’accident.
3. Problème de santé publique
Comme nous l’avons vu précédemment, les accidents domestiques sont aujourd’hui de plus en plus fréquents. Les enfants sont énormément touchés par ces accidents domestiques puisqu’ils représentent la première cause de mortalité chez les jeunes.
Ce problème majeur prend alors de l’importance au fil du temps et c’est pourquoi les accidents domestiques représentent alors un véritable problème de santé publique.
Un problème de santé publique est défini comme un problème de santé qui touche une population et qui a des conséquences économiques car cela représente un coût pour l’Etat et les collectivités, entraînant de lourdes conséquences financières.
Des conséquences sanitaires et sociales sont également à prendre en compte.
Ce problème de santé publique est donc à prendre en considération et c’est pourquoi des actions et moyens doivent être mis en place pour remédier à ce problème.
La protection de l’enfant contre les risques domestiques passe par des attitudes de prévention passive (mettre des bouchons de sécurité sur les produits dangereux ou encore enlever les chaises près des fenêtres) et des actions éducatives pour une prévention active des risques réels ou potentiels.
4. Recommandation
- Sécuriser les escaliers
- Supprimer les sacs en plastique
- Cacher les objets tranchants et coupants
- Ranger les allumettes et briquets en lieu-sûr
- Ranger les médicaments, produits ménagers et toxiques
- Ne pas laisser de chaise ou de tabouret sous les fenêtres ouvertes
- Protéger les installations électriques (prises, rallonges, ordinateurs… )
- Mettre hors de portée les petits objets : jouets, pions, outillage, cacahuètes…
Conclusion
Les accidents domestiques font partis des accidents de la vie courante mais concernent uniquement les accidents survenant à la maison comprenant ses alentours proches (les escaliers extérieurs et le jardin…).
La moitié des accidents domestiques concernent les enfants, principale cause de décès, ciblé de huit mois à sept ans.
Pour rappel, chaque jour 2.000 enfants de moins de 6 ans sont victimes d’accidents domestiques. C’est devenu un problème de santé publique ayant des conséquences économiques, sanitaires et sociales.
Lutter contre les risques d’accidents domestiques passe par la prévention collective.
Celle-ci s’organise autour de trois axes :
- la communication à visée préventive,
- le recueil de données épidémiologiques et enfin
- l’élaboration et la mise en oeuvre de recommandations, de normes et de réglementation.
Lutter contre les risques d’accidents domestiques intervient sur l’ensemble de la population mais cible principalement les parents.
Est-ce que la vie d’un enfant vaut la peine de changer ses habitudes ? Oui, parce que la moitié des accidents domestiques concernent les enfants, principale cause de décès.
« Sécurisons le jeu à la maison ! »
La prévention des accidents domestiques
chez les enfants,
s’arrête à la raison du Nouvel Ordre Mondial
16/10/2015